Huit élèves du collège et de l’institut médico-éducatif ont décroché les titres de champion de France et vice-champion de France UNSS Judo sport partagé.
« Le but est de faire pratiquer la même activité à tous en donnant, à chacun, une chance à gagner. Partager, ensemble, un moment de sport en effaçant ou en compensant les inégalités grâce, par exemple, à un aménagement des règles ».
Le week-end dernier, quatre élèves de l’association sportive du Collège Letot et quatre autres de l’Institut médico-éducatif (IME) L’Espoir ont ramené, de Dijon. Les titres de champion de France et de vice-champion de France UNSS de judo sport partagé.
Le 14 mars dernier, ils avaient déjà participé à une grande rencontre qui, organisée à Houlgate, réunissait près de cent douze jeunes combattants valide et handicapés. « Chaque combattant rapporte des points à son équipe en fonction de ses victoires ou de ses défaites », explique Sophie le Parlouer, professeur d’éducation physique et sportive au Collège Letot. « Les combattants valides vont combattre selon les règles classiques de la discipline mais les combattants en situation de handicap pourront remporter leur assaut grâce au combat mi-hauteur ou au sumo-judo. C’est-à-dire en immobilisant leur adversaire qui aura, au préalable ; posé un genou au sol ou en le poussant hors du tatami ». Les deux établissements sont, en réalité, liés par une convention, qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Notamment depuis l’année dernière. À l’époque ils avaient déjà participé aux Championnats de France de la discipline qui avaient lieu près de Grenoble.
« Peu d’établissements s’y sont investis. »
« Nous ne sommes encore qu’aux prémices du sport partagé. Peu d’établissements s’y sont investis. Si bien que nous sommes, d’ailleurs, l’une des rares véritables équipes de sport partagé mais, grâce à ces championnats, nous avons pu tisser des liens et créer des ponts avec des professeurs venus de toutes les académies du territoire. Ils se sont saisis de la richesse du concept et pourront, peut-être le mettre en place dans leur propre collège ».
Au cours de cette compétition, Arthur Coevoet a également validé son diplôme de jeune arbitre officiel. Il pourra ainsi se prévaloir de la note maximale lors de son épreuve d’option sport de son baccalauréat.
« Pour beaucoup de nos élèves, c’est la première fois qu’ils partaient de chez eux pour un aussi long voyage. Au final, tous se sont mélangés. Ils ont dormi, mangé ensemble. La compétition s’est bien passée. Dans le vivre ensemble et dans le respect de l’autre. Une certaine solidarité s’est créée. »